vendredi 9 mai 2008

La Convention sur les droits des handicapés entrera en vigueur samedi 3 mai


1 mai 2008 – La Convention relative aux droits des personnes handicapées et son Protocole facultatif entreront en vigueur samedi prochain. Un texte particulièrement important pour les survivants des accidents causés par des mines terrestres, souligne le Service de la lutte antimines des Nations Unies.
« La Convention ne crée pas de nouveaux droits pour les personnes handicapées mais elle clarifie les obligations légales des États quant à la promotion, la protection et la garantie de tous les droits fondamentaux pour les personnes handicapées », explique un communiqué publié aujourd'hui à New York.
Le texte aborde en effet la question de l'accès, de l'inclusion, de la participation et de la non-discrimination. Il crée aussi le Comité sur les droits des personnes handicapées, un nouvel organe de contrôle du traité, chargé de surveiller sa mise en oeuvre.
Pour John Flanagan, du Service de la lutte antimines des Nations Unies, la nouvelle Convention revêt une importante particulière pour les survivants d'accidents causés par des mines terrestres et des restes explosifs de guerre.
« Trop souvent, les victimes de mines terrestres sont exclus de leur communauté », explique-t-il, comme les enfants blessés qui doivent quitter leur école.
« Cette nouvelle Convention va permettre de niveler l'accès aux services et aux opportunités », se félicite John Flanagan.
L'entrée en vigueur de la Convention intervient 30 jours après que le Secrétaire général a reçu les vingt premières ratifications. L'Équateur a été le 20ème pays à ratifier le texte, le 3 avril dernier.
Les 25 États qui, à ce jour, ont ratifié la Convention sont les seuls à être tenus de respecter ses dispositions.
News Tracker: autres dépêches sur la question
L'ONU salue l'entrée en vigueur de la Convention sur les personnes handicapées

Lancement d'un projet de Hanidcap international dans six pays ouest-africains

Un projet de l'ONG Handicap international a été lancé jeudi à Lomé et concerne six pays de l' Afrique de l'ouest: le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo.

Ce projet, dénommé Projet Décisiph "Droit, égalité, citoyenneté, solidarité, inclusion des personnes handicapées", est financé par le ministère français des Affaires étrangères et vise le renforcement des capacités d'interventions individuelles et collectives des organisations des personnes handicapées de ces six pays de l'Afrique de l'Ouest.

Le projet est appelé à améliorer la disponibilité et l'accessibilité de l'information sur la personne handicapée et les associations de personnes handicapées, et à renforcer les capacités de ces organisations pour réaliser leur travail de plaidoyer.

Le projet entend également aider les organisations à concevoir leur plan de plaidoyer et permettre des échanges entre les associations de personnes handicapées et les autres acteurs de développement au niveau national.

A l'occasion de lancement du projet, la ministre togolais de l'Action sociale et de la Promotion de la femme, Ibrahima Mémounatou a estimé que l'éradication de la pauvreté ne va pas être une réalité sans "une inclusion de la thématique du handicapé " dans toutes les politiques de développement.

Elle a rappelé que l'Assemblée nationale togolaise avait promulgué en 2004 une loi portant protection sociale des personnes handicapées.
TOGO - 9 mai 2008 - XINHUA