dimanche 2 mars 2008

Mobilité des handicapés : 550 fauteuils roulants pour résorber le déficit

Ouf de soulagement chez les handicapés moteurs. Un don de 550 fauteuils roulants de la part de Operating blessing international (Obi) à travers la Fraternité évangélique du Sénégal vient d’être remis au ministère de la Santé. A travers ce geste, un pas est franchi dans la résolution des problèmes de mobilité des handicapés.Operating blessing international (Obi), à travers la Fraternité évangélique du Sénégal, vient de remettre un don de 550 fauteuils roulants au ministère de la Santé et de la Prévention médicale.

La cérémonie de réception s’est déroulée hier, dans les locaux du ministère. Une occasion pour les structures en charge des handicapés de magnifier ce geste et de lancer un appel à la résorption du déficit en fauteuils roulants pour les handicapés. ‘Nous avions un déficit qui tournait autour de plus de cent fauteuils roulants’, a rappelé le docteur Cheikh Guindo, directeur du Centre Talibou Dabo de Grand Yoff. Mais avec le matériel reçu d’Obi, les responsables de cette institution poussent un ouf de soulagement. ‘Ces fauteuils viennent ainsi satisfaire l’épineux problème de la mobilité des enfants. Car, de la maison au Centre, les enfants éprouvent d’énormes difficultés de mobilité. Et l’acquisition de ce moyen technique sera un pas vers la satisfaction de la mobilité des enfants handicapés’, souligne le Dr Guindo.

Ce geste d’Obi, à travers Fraternité évangélique du Sénégal représentée à la cérémonie par le Pasteur Gabriel Sagna, a été également salué par la Fédération sénégalaise des handicapés. Son président Laba Cissé, aveugle de son état, et en même temps conseiller spécial du président de la République, a plaidé pour une meilleure insertion des handicapés dans la vie courante. Pour lui, les différents acteurs en charge des handicapés doivent travailler autour d’une synergie d’actions afin que les handicapés ne soient pas ferrés chez eux. Laba Cissé a également invité ses camarades handicapés à s’adonner aux activités génératrices de revenus.

Abondant dans le même sens, Abdoulaye Seck, un handicapé qui anime une émission à la radio communautaire Afia Fm, insiste pour une éducation de ses camarades. ‘Il faut que les parents prennent leurs responsabilités en amenant les enfants handicapés à l’école. Rien n’est plus dangereux pour un individu que l’ignorance’, déplore M. Seck qui explique avoir eu un handicap suite à une mauvaise piqûre alors qu’il n’avait que 10 ans.

Pour sa part, le ministre de la Santé et de la Prévention médicale a rappelé combien l’accès au travail des handicapés est une voie essentielle d’intégration, qui suppose toutefois la participation de l’ensemble des acteurs de la vie économique et sociale. Ainsi, Safiètou Thiam invite les différents acteurs à développer la réflexion sur les passerelles nécessaires entre la formation et l’emploi, la mendicité et le travail, la souffrance et l’espoir d’une vie meilleure. De son avis, la société devrait rester ‘vigilante’ afin que la pauvreté ne soit ni une fatalité, ni l’apanage des personnes handicapées.

A cela s’ajoute une ‘imagination’ pour la mise en place de cadres d’épanouissement pour handicapés et un ‘civisme’ pour une progression de la compréhension mutuelle.

Issa NIANG
SOURCE : http://www.walf.sn/actualites/suite.php?rub=1&id_art=44577

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